De mon désir d'être parfaite.

Jour après jour, déception après déception, on se construit. Mais on se détruit aussi. On en fait toujours plus, souvent pour les autres et on n'y gagne rien. Forcément, au bout d'un moment, on se dit que tout cela va payer et que la vie nous le rendra. J'attend toujours. Le gros problème dans l'histoire, c'est mon désir d'être parfaite. Je veux toujours faire mieux, je veux toucher la perfection et forcément je suis toujours déçue. Pourtant, même Disney nous apprend que la vie n'est pas parfaite et pas toujours belle. Mais on continue de s'obstiner, on continue d'y croire.De mon désir d'être parfaite.

Perfectionniste, le toujours mieux

Je me retrouve à toujours vouloir faire mieux que le jour précédent. Je déteste décevoir les gens autour de moi, je veux plaire et à tout le monde. Je n'aime pas que l'on ne m'aime pas. Pourtant moi même, je ne m'aime pas. Je veux toujours faire mieux, je voudrais être irréprochable. Tout ce que vous faites paraît toujours mieux que ce que moi je fais. Et depuis plusieurs années, même si beaucoup viennent me dire tout ça sur le ton de la plaisanterie ou non méchamment, on me rabaisse en me disant que je ne suis pas capable de faire tel ou tel chose, que j'ai mauvais caractère, que je ne m'implique pas et j'en passe... Il devient alors difficile de faire la sourde oreille, et de faire comme si tout cela n'avait aucune répercussion sur moi. J'ai finis par perdre confiance en moi, et je m'éloigne de plus en plus de ce perfectionnisme que je voulais atteindre. Je finis par ne pas aimer qui je suis, ce que je fais. Je ne me supporte pas moi-même. Alors tout devient insupportable. Ne pas avoir confiance en soi, c'est baisser les bras quand à un éventuel avenir heureux.

Vouloir être quelqu'un de parfait est une belle saloperie qui vous fait perdre toute confiance en vous. Le regard des autres devient important, vous ne voulez pas décevoir. Vous finissez par ne plus penser à vous. Et c'est à ce moment là que l'on perd pieds. Vous l'aurez compris, ça m'est arrivé et ça m'arrive encore. J'écris cet article pour faire prendre conscience aux gens que leur(s) mot(s), quel(s) qu’il(s) soi(en)t, gentil(s) ou méchant(s), ne sont jamais sans conséquences. Un compliment vous fera reprendre confiance en vous. Une reproche vous fera vous remettre en question. C'est ainsi, c'est douloureux ou merveilleux.

 Je suis perfectionniste. Et ça me bouffe de l'intérieur. Soyez indulgent. Au fond, je demande juste à ce qu'on m'aime pour ce que je suis et non pour ce que vous voudriez que je sois. Les épreuves de la vie ont laissé beaucoup de traces sur moi, comme pour tout le monde. Etre gentil avec les personnes qui vous entourent permet aussi de faire leur bonheur et votre propre bonheur. Vous devriez essayer.

Finalement, je veux bien être plus indulgente avec moi-même si seulement vous finissez par faire de même. On connait tous nos défauts, nos erreurs. On n'a pas forcément besoin qu'on vienne sans arrêt nous les rappeler.

L'apparence, être "normale"


On nous formate, on doit être "normal". Normal... Mais c'est quoi ça ? Visage symétrique ? Corps parfait ? Zéro défaut ? Caractère à tout épreuve ? C'est quoi cette société où tout doit être formaté pour plaire. Non seulement sur notre physique, mais aussi sur ce que l'on pense. Si votre opinion diffère des autres et si vos mots sont différents, attendez vous à ce que des remarques en tout genre arrive jusqu'à vous. Il est difficile de plaire à tout le monde, physiquement ou humainement. Physiquement, on doit donc entrer dans la norme : le poids qu'il faut, le sourire droit, pas un poil qui dépasse et toujours souriante. Humainement : ne pas contrarier quelqu'un qui ne pense pas comme toi, se comporter comme la majorité des personnes d'un groupe, ne pas trop donner son opinion et empêcher les autres de donner le leur. Je n'ai pas envie de ça, je ne deviendrai pas tout ça. Et vous ?

 

"Ce qu'on te reproche, cultive le, c'est toi." - Jean Cocteau  

Humeur

Commentaires

  • Kadcom
    • 1. Kadcom Le 21/02/2014
    Je suis d'accord quasiment avec tout l'article sauf un truc.
    «On en fait toujours plus, souvent pour les autres et on n’y gagne rien. Forcément, au bout d’un moment, on se dit que tout cela va payer et que la vie nous le rendra. J’attend toujours.»
    Là je crois que tu fais erreur. Il ne faut pas avoir ce genre d'attente parce que c'est forcement source de déception. Et d'ailleurs ça rends tellement plus heureux de ne rien attendre, parce qu'il n'y pas ce stress de l'attente continuelle.
  • Elisa
    Je me reconnais dans ton article. Il y a cependant une phrase de Gandhi qui m'aide à passer outre cela : "Le bonheur, c'est quand ce que tu penses, ce que tu fais et ce que tu es sont en harmonie". Ça paraît évident et tout bête, mais ce n'est jamais inutile de se le rappeler pour faire son propre chemin sans plus se soucier de ce que pensent les autres.
  • DjeDje
    • 3. DjeDje Le 28/02/2014
    Je t'adore pour ce que tu es !
  • Poupette
    Coucou! Je tombe sur cet article (et ton blog accessoirement) par hasard, et je te comprends parfaitement! Etant moi-même perfectionniste, j'ai appris au fil du temps à arrêter de complexer sur mon apparence, après tout je suis comme je suis, et à tourner mon perfectionnisme à mon avantage, pour me booster dans mes activités. Je suis d'accord avec toi quand tu dis que tu ne veux pas ressembler aux autres, je ne veux pas non plus. Il faut cultiver sa différence! Mais je connais un (ancien) ami, tout jeune, Qui était pourtant quelqu'un d’exceptionnel, qui a décidé de se fondre dans la masse, de se la jouer "racaille de la cité" pour ressembler à ses "potes"e est leur faire oublier ses cheveux roux... Je regarde ça de loin, puisqu'il ne m'écoute plus, et je trouve ça dommage..

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